Aaaaah le gravel, ce
vélo ultra-polyvalent qui fait la jonction parfaite entre la route et le
VTT ! On parle d’une machine racée et confortable, à l’aise sur les sentiers et chemins et qui ne se traîne pas comme un VTT tout-suspendu sur le bitume.
Bon, mais si t’es là, c’est que comme moi t’es déjà sensible aux charmes de ce 2 roues incroyable. Par contre, t’as sûrement besoin d’aide pour trouver le vélo le mieux adapté à ton niveau, ta pratique et ton budget.
On décortique ensemble le marché pour que tu trouves LA pépite qu’il te faut !
Écrit par Morgan.
4 min de lecture
Mis à jour le 27.08.2025
Comment est composé un gravel ?
First things first, qu’est-ce que c’est précisément un vélo gravel ? Parce qu’on a déjà tous vu des images de
cyclocross et ça y ressemble beaucoup ! Ce ne serait pas juste un produit marketing ?
Eh bien non, pas vraiment. Si d’apparence ces deux vélos se ressemblent, on est en réalité sur des machines bien différentes. Le cyclocross, avec sa géométrie radicale, est totalement dédié à la performance, tandis que le
gravel de rando (ou le
gravel de course, d'ailleurs) et son empattement plus long, vise avant tout le confort et la polyvalence. Et je ne t’ai même pas parlé de la transmission ou de la largeur des pneus.
Mais rien de mieux qu’un petit tour du propriétaire pour comprendre les spécificités du gravel.
1. Le cadre
Aluminium, acier, carbone, (et même titane) : on en trouve de tous les matériaux. Le choix dépendra de ton utilisation, et bien sûr, de ton budget. Bien souvent, les tubes intègrent des œillets pour fixer des porte-bagages, garde-boue et bidons additionnels.
La géométrie, plus allongée que sur les
vélos de route, a été pensée pour offrir de la stabilité et du confort tout en conservant une excellente réactivité. En résumé, on n’est ni trop droit sur la selle, ni trop couché sur le cintre.
2. Le cintre
Le cintre justement, il est plus évasé aux extrémités qu’un cintre route, pour un meilleur contrôle de la direction dans les parties techniques. On parle d’un "flare" prononcé (pour impressionner les copains 😉)
Sa largeur permet également d’installer une sacoche avant, idéale pour transporter un sac de couchage en mode bikepacking.
3. Les pneus
Là ça rigole pas : Conçus pour un usage mixte, ils sont larges de 30 à 50 mm et intègrent des crampons, plus ou moins hauts selon la nature du terrain. On trouve aussi bien des versions tubeless (sans chambre à air) que tubetype (pour chambre à air).
4. La transmission
La config "mono-plateau + cassette 11, 12 ou 13 vitesses à l’arrière" est la plus répandue dans l’univers gravel, mais il existe aussi des groupes double-plateaux, pour un meilleur étagement des vitesses. Certains dérailleurs sont même conçus pour mieux absorber les chocs.
Quel gravel choisir pour un débutant ?
Ok, maintenant qu’on a passé en revue les composants, voyons quelles options privilégier quand tu débutes.
1. Le cadre
C’est l’ossature du gravel. Il doit être léger, solide et confortable, surtout si tu comptes avaler les kilomètres.
Pour ça, rien de mieux que l’aluminium. Ce matériau est à la fois léger, solide, réactif et bon marché. Le carbone ? Oui c’est sexy, mais bien plus fragile en cas de chute, et ça coûte un bras. Attends d’être mordu de gravel avant de lâcher un SMIC dedans.
L’acier est un super choix si tu souhaites voyager ou faire de longues virées. S’il est plus lourd que l’alu, l’acier est aussi plus confortable grâce à sa souplesse naturelle qui absorbe les vibrations. Après plusieurs heures en selle, ça fait vraiment la diff’ ! C’est aussi un matériau ultra-robuste et facile à réparer en cas de pépin : le top pour rouler l’esprit tranquille.
2. La transmission
Ici, pas besoin de partir sur du très haut de gamme. Les marques références proposent des groupes abordables, parfaits pour débuter. Tu as par exemple le modèle Shimano GRX 400 ou l’incontournable SRAM Apex.
3. Les freins
Sur un gravel, les freins à disque sont indispensables. Si le budget est ric-rac, pars sur des freins mécaniques, ça fait très bien le taf. Et si tu peux ajouter quelques piécettes, opte pour des freins hydrauliques qui sont plus puissants et demandent moins d’effort au freinage.
Pour un premier modèle neuf fiable, vise un budget de 800 à 1500€. En-dessous, attention à la qualité des composants qui peuvent vite fatiguer.
Quel gravel choisir pour des sorties longues / niveau intermédiaire ?
Maintenant que t’as sillonné tous les sentiers des environs, tu rêves d’aventure ? Ça tombe bien, le gravel est parfait pour ça. Mais alors, que pourrait-on optimiser sur le biclou pour gagner en efficacité et confort ?
1. Le cadre
On l’a vu, l’aluminium et l’acier sont d’excellentes options, mais as-tu déjà envisagé le titane ? Ce matériau, c’est un peu le Saint-Graal du gravel : aussi léger que le carbone, aussi robuste que l’acier, et d’un confort incroyable. Bonus, il ne rouille pas et vieillit comme un bon vin. En clair, si tu veux un vélo à garder toute ta vie, c’est le choix ultime. Le hic ? Il est rare et cher. Mais si ton budget le permet, tu rouleras sur une machine aussi élégante qu’indestructible.
2. Les roues
Trop souvent négligées, les roues sont pourtant les éléments les plus importants après le cadre. Pour la longue distance, elles doivent être légères et solides. Un bon train de roues en aluminium tubeless-ready est un excellent choix : plus de confort et moins de crevaisons. Si tu veux encore plus de dynamisme, le carbone apporte de la rigidité et un gain de poids, mais tu t’en doutes, là encore à un tarif plus salé.
3. La transmission
Pour la longue distance, il te faut une transmission fluide et robuste. Shimano GRX 600 ou 800 en mono ou double plateaux est un excellent choix, tandis que chez SRAM, le Rival XPLR en mono ou l’Apex en double sont top pour encaisser les kilomètres. L’astuce ? Une cassette bien large (11-42 ou 10-44) pour grimper sans que ça brûle trop vite les cuissots !
4. L'assise
Investir dans une bonne selle, ça n’a rien d’accessoire. Celle livrée avec le vélo peut faire le job, mais elle est rarement adaptée à ta morphologie. N’hésite pas à tester les modèles en cuir, après quelques kilomètres, ils épouseront parfaitement ton anatomie : un bonheur sur les longs trajets. Les modèles ajourés permettent aussi de soulager le périnée. L’idéal, c’est de tester différents modèles pour trouver celui qui te correspond.
Le gravel pour la compétition
1. Le cadre
Pour performer, le carbone est incontournable : léger, rigide et ultra-réactif. Certains modèles en aluminium haut de gamme peuvent faire l’affaire, mais dès que ça tape fort et longtemps, le carbone filtre mieux les vibrations. Niveau géométrie, opte pour un cadre agressif, avec un poste de pilotage bas, histoire d’être bien calé en mode attaque.
2. La transmission
Ici, pas de compromis : Shimano GRX 810 ou 820, ou encore SRAM Force XPLR. En mono ou double, à toi de voir selon le profil de course. Le mono-plateau allège le vélo et simplifie le pilotage sur les circuits rapides, tandis que le double-plateau offre une large plage de développements pour les parcours vallonnés.
3. Les roues
Légères, rigides, réactives et si possible en carbone. Préfère une jante large pour plus de stabilité et des pneus de 35 à 42 mm selon le terrain. Plus fins, ils offrent un meilleur rendement, mais il faut trouver le bon compromis pour garder une bonne accroche dans les portions techniques.
4. Les périphériques
Une selle typée course, un cintre compact avec un léger flare pour le contrôle, et une tige de selle rigide pour éviter la dispersion d’énergie. Voilà pour le setup parfait !
Que tu sois là pour découvrir, bourlinguer ou taper des KOM, ton futur gravel n’attend plus que ton swipe à droite ! 😏 Alu pour un max de fun sans exploser le budget, acier pour l’âme de baroudeur, titane pour la classe éternelle ou carbone pour envoyer du lourd. Ajoute à ça les bonnes roues, la transmission qui va bien et des périphériques confortables, et t’as la monture parfaite !
Mais au fond, le vrai kif du gravel, c’est pas juste le matos, c’est l’Aventure. Tracer ta route, couper à travers champs, t’arrêter pour une bonne bière en terrasse (ou une barre de céréales si t’es du genre sérieux). Bref, la liberté, les potes et le plaisir de rouler, tout simplement !