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© David Boudin

Running & trail en Auvergne-Rhône-Alpes

Des Alpes aux volcans d’Auvergne en passant par les vallées du Rhône et de la Loire, l’Auvergne-Rhône-Alpes est un terrain de jeu aux mille visages pour les amateurs de running. Trail, course en montagne, route : en Aura, il y en a(ura) pour tous les coureurs !
Écrit par Camille.
6 min de lecture Mis à jour le 31.05.2023

Un peu d'histoire ...

Avoue : quand on te parle d’Auvergne-Rhône-Alpes, tu penses tout de suite aux fromages, vins et cochonnailles… C’est un fait : l’Aura est une région où l’on fait bonne chère. Mais cette tradition gastronome n’est pas incompatible avec la course à pied, bien au contraire. Car dans le coin, il y a autre chose qu’on ne peut ignorer : la nature ! La région est criblée de petits et grands cours d’eau, forêts et montagnes. Elle est d’ailleurs encadrée par trois des plus importants massifs français : les Alpes, le Jura et le Massif central. Autant dire que si tu aimes le plat, mieux vaut rester dans la vallée ! Dans ces conditions, la course en nature est devenue, au fil des années, une véritable marque de fabrique en Aura. Cet engouement dure depuis plus d’un siècle. Parmi plus de 200 clubs d’athlétisme répertoriés en Aura, certains ont vu le jour il y a plus de 100 ans. Des exemples ? Dans la catégorie dinosaures, il y a le Grenoble Université Club, fondé en 1922, le Coquelicot 42 (1918), l’AS Monferrand (devenu le Clermont Athlétisme Auvergne, 1911), et surtout le CS Bourgoin-Jallieu, dont la section athlétisme remonte à… 1906 ! Et aujourd’hui ? La tradition de la course à pied perdure plus que jamais. Mais c’est surtout hors des stades que les coureurs de la région s’expriment désormais.

La SaintéLyon, aux sources du trail

Depuis plusieurs années, l’Auvergne-Rhône-Alpes fait figure de berceau français du trail, aussi bien du côté rhônalpin (Team #tartiflette) qu’auvergnat (Team #aligot). Et pour cause : la région abrite plus de la moitié des stations de trail en France. En Aura, les touristes n’affluent donc plus seulement pour les sports d’hiver ou les randos l’été. Ils viennent aussi faire du trail, la septième activité la plus pratiquée par les visiteurs. Il faut dire que la région accueille quelques-unes des plus grandes épreuves françaises et mondiales. Celle qui fait figure de référence pour les puristes, c’est la SaintéLyon. Du haut de ses 70 ans, la doyenne des courses en nature relie (mais ça, tu l’avais deviné), les villes de Saint-Étienne et de Lyon sur 78 km. Premier signe distinctif : elle se court de nuit, avec un départ donné peu avant minuit. Ça te donne déjà une idée du truc… Autre particularité : elle a lieu chaque premier week-end de décembre, quand la neige et le verglas ont déjà fait leur apparition autour des cols qu’elle traverse. Tu vois un peu le délire ? Au début, la SaintéLyon, c’était une simple rando en potes un peu fêlés. Mais au bout de plusieurs années, ils ont été de plus en plus nombreux à prendre le départ et à courir jusqu’au petit matin. À la fin des années 70, il y avait plusieurs milliers de participants. Et maintenant, c’est une épreuve grand public, avec jusqu’à 17 000 coureurs en 2018 et huit parcours entre chemins et routes.
© Peignée Verticale / Extra Sport / ASICS SainteLyon

L’UTMB, un succès vertigineux

Dans un autre style, un peu plus en altitude, on connaît tous l’Ultra-Trail du Mont-Blanc et ses 10 000 mètres de dénivelé positif à travers les cols français, italiens et suisses. À la base, l’UTMB est inspiré d’une course par équipes autour du Mont-Blanc qui a dû s’arrêter en 1999 après l’incendie du tunnel du Mont-Blanc. Trois années d’interruption. On doit sa résurrection à un couple de disquaires de Chamonix, les Poletti, qui relance l’épreuve en 2003 avec un groupe d’amis. Dès la première édition, l’UTMB fait un carnageton : sur plus de 700 participants, moins de 10 % arrivent au bout. Ça fait une pub de dingue pour la course, rapidement victime de son succès. Les organisateurs ont beau se creuser la tête, limiter le nombre de partants, instaurer un système de qualification à points et un tirage au sort, rien n’y fait. Avec des habitués comme l’Espagnol Kilian Jornet, l’UTMB devient un monstre de popularité. À l’aube de ses 20 ans, l’épreuve se décline désormais en huit courses – dont certaines, comme la CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix, 100 km), sont elles aussi prises d’assaut. Et l’UTMB, aujourd’hui, c’est aussi le plus grand circuit mondial de trail, avec des épreuves sur les cinq continents.

En AURA, t’as l’embarras du choix !

Tu l’as compris : les fans de course en nature sont servis en Aura. Sur Miles Republic, tu dégoteras sans difficulté un petit trail à savourer en toute saison, comme le Trophée T2C Muletier début septembre dans le Puy-de-Dôme ou l’Ultra-Trail du Beaujolais vert début octobre à Cublize, entre le Rhône et la Loire. Et si tu vois plus grand, note bien la Volvic Volcanic Experience sur ton agenda. Son épreuve phare, l’XGTV, t’emmènera sur 224 km à travers les volcans d’Auvergne, en solo ou en duo. Tu préfères la route et les chronos ? Là aussi, les 10 km, semis et marathons ne manquent pas dans la région. Avec, en plus, des cadres de dingue comme le semi-marathon et le marathon du Lac d’Annecy ou encore le Marathon du Beaujolais. Et si t’es du genre citadin pressé, le bonheur est aussi dans la street. À Lyon, Saint-Étienne, Grenoble ou encore Clermont-Ferrand, plusieurs courses et trails urbains ont lieu chaque année. En 2022, l’Auvergne-Rhône-Alpes est d’ailleurs la région française qui a accueilli le plus d’événements running : 831 courses sur route et trails, au total. Ça fait une moyenne de 16 par week-end. Si avec ça, tu ne trouves pas course à ta foulée…

Des champions hors du commun

Avec cette culture de la course sous toutes ses formes, pas étonnant que la région ait couvé plusieurs des meilleurs coureurs français. François d’Haene, tu connais ? Ce vigneron du Beaujolais incarne à la perfection le mix entre running et couleur locale. Figure incontournable du trail en France, il a remporté l’UTMB et la Diagonale des Fous à quatre reprises. Oui, t’as bien lu : quatre fois CHACUNE ! Et à 37 berges, le “coureur-vendangeur” a encore tenu la dragée haute à Kilian Jornet cet été sur la Hardrock 100, dans le Colorado. Une autre course de barge, mais je t’en parlerai une autre fois. Plus récemment, c’est un autre athlète du cru qui s’est illustré sur marathon. Duncan Perrillat, ça te dit quelque chose ? Lui aussi, c’est un vrai amoureux de course à pied. Ce gars-là est capable de te courir un semi en 1h03’ et, une heure plus tard, d’accompagner un coureur malvoyant en 38’ sur 10 km – un footing de récup’, pour lui ! Le problème, c’est qu’il peut être un peu tête en l’air… En 2021, Duncan remporte les championnats de France de marathon, mais on lui refuse le titre national. Pourquoi ? Simplement parce qu’il avait oublié de mettre son maillot de club, comme l’impose le règlement. C’est quand même ballot, mec… Alors un an plus tard, à Deauville, le Grenoblois de 29 ans a mis un point d’honneur à rééditer son exploit, cette fois avec le maillot de club sur les épaules. Malgré une blessure au dos, et seulement quatre semaines après sa victoire au Marathon de Rennes en 2h12’37, il a fini au mental, dans la douleur, en 2h17’41. On peut dire qu’il l’a bien mérité, ce premier titre de champion de France ! Généreux quand il s'agît de faire des kilomètres Duncan l'est aussi dans la diversité des efforts ! En juin 2023 il remporte l'ultra du Trail du Saint Jacques by UTMB pour sa première sur ce type de parcours.
Duncan en mode ultra-trail !
©saintjacquesbyutmb