Sentier Grande Randonnée GR20 Corse
© Magalie Jegou - Marathon de Paris 2025

Récit de course : Magalie Jegou et Yoann Stuck sur le Marathon de Paris 2025

Quand deux traileurs sont lâchés sur le bitume, ça donne ça. Ce 13 avril 2025, deux de nos ambassadeurs Miles Republic sont partis à la conquête des pavés parisiens en participant au Marathon de Paris 2025. Évidemment, on a voulu TOUT savoir de leur course 😏. et on parie que toi aussi, petit lecteur / runner / traileur / kiffeur / fouineur. Alors on a organisé un échange croisé. Récap’ d’un échange croisé entre Magalie JEGOU, Yoann STUCK et Miles Republic.
Écrit par Maïté.
7 min de lecture Mis à jour le 07.04.2025

L’expérience du marathon de Paris 2025

Ok, vous venez de boucler un marathon qui fait partie des classiques du monde du running. C’est quoi votre rapport à cette épreuve ? Première fois ? Vétérans ? Ambition de battre des records ?

MAGALIE “C'était mon premier marathon ! Avec le semi de Paris, je connaissais déjà un peu le parcours qui reprend une partie du tracé mais à l’envers, donc trop cool. Là, je suis venue courir avec ma sœur, sans aucune pression. Le but c'était juste finir, de profiter, sans abîmer mon genou qui n'était pas en forme.” YOANN "Moi, j’ai quelques marathons sur route à mon actif mais jamais de manière très sérieuse. C'était plus pour accompagner des copains. Et c’était aussi ma dernière sortie longue active sans rentrer dans le rouge avant Londres. J'ai saisi l'occasion d'accompagner un pote qui voulait passer sous la barrière mythique des trois heures. On lie l'utile à l'agréable, quoi ! La mission a été accomplie (2h58), avec une maîtrise de course parfaite, et ça, c'est cool.”

Cette participation, c’était plus pour faire un état des lieux que par envie de s'envoyer une grande perf ?

MAGALIE “Ouais, moi, c'était ça. Je voulais juste voir ce que c'était de courir déjà un marathon. Savoir si j’allais apprécier la distance sur route, parce que ça n’a rien à voir avec du trail. Alors oui, bien sûr, on a toujours des chronos en tête. Mais là, l'idée c’était de le terminer et de kiffer du kilomètre zéro au kilomètre 42. Me tester sur le marathon de Paris, c’était parfait : grosse ambiance sur 42 kilomètres, on ne s'ennuie jamais. Et puis voilà...
Magalie Jegou et sa sœur sur le Marathon de Paris 2025
© Magalie et sa sœur - Marathon de Paris 2025
Événement
Running

Marathon de Paris

Dimanche 13 avril 2025
...Paris, c’est ma ville !  Je l’ai redécouverte en courant avec 55 000 personnes. C’est pas rien.” - Magalie
YOANN “Ma performance, c’était celle de “bien faire le pacer”. Il faut bien s’occuper de son runner. On a vu l'évolution positive au fil des kilomètres, alors que généralement, c'est l'inverse. Donc mission accomplie ! C'était aussi cool de revenir à Paris. La dernière fois, c'était pour le Marathon pour Tous. Apparemment, ça me réussit bien de courir ici.

Parlons stress, parlons frissons. C’est quoi vos sensations à minute - 2 du départ ?

MAGALIE “Ça n’a pas été long puisque je suis partie dans les premières vagues de mon sas. Bien sûr, il y toujours un petit stress parce que malheureusement on se compare un peu aux autres, on observe… En plus, je m'étais mise dans le sas des 3h30. Je me suis vraiment dit : “Est-ce que je ne fais pas la meuf là, honnêtement ? Est-ce que je ne vais pas regretter en me faisant doubler par tout le monde ?” Ça aussi, c'était dur. Toutes ces questions. Mais dès que je suis partie, je me suis focus sur ma course et c’était bon.” YOANN “Pour moi, c’était différent. C'était un stress pour bien accompagner, bien gérer, parce que tu sais que la personne va se reposer sur toi sur pas mal de trucs. Pas pour ma propre perf’. Mais encore une fois...
...quand le départ est donné, on oublie tout. Il faut vivre le moment présent !" - Yoann
Yoann Stuck Marathon de Paris 2025
© Julien Fritsch - Marathon de Paris 2025
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Marathon de Paris

Dimanche 13 avril 2025

On passe au sel de l’aventure marathon : votre pire moment sur cette course.

On ne va pas se mentir, chaque course est un rollercoaster. On veut tout savoir. Et pour se régaler, on commence par le pire, pour finir sur le meilleur. D’abord, le croustillant, après, le cœur qui bat 😏.
MAGALIE “Je me suis pris le mur au 25e km, en arrivant sur les quais. Les souterrains étaient interminables, ça m'a mis dans le mal. En plus, mon genou a commencé à me dire de m'arrêter, c'était trop pour lui. Heureusement, le mental a pris le relais. Je me suis mise dans ma bulle et je n’ai rien lâché. On a déjà fait 25 km, il en reste 15. Au pire, je ralentis. Sans chrono, ce n’est pas grave. Mais oui, le mur est réel. Ce n’est pas un mythe, ok ! YOANN “Eh bien, moi, le moment le plus dur, c'est à l'arrivée, parce je n'avais plus assez de mémoire sur mon téléphone pour filmer l'arrivée d'Alban. Je l’ai filmé tous les 5 kilomètres, il a fallu refaire la scène d’arrivée après avoir passé la ligne, ce qui n’a pas été facile avec tous les autres coureurs. Mais comme l’a dit Magalie, la partie à la sortie du tunnel… moi j’étais dans une zone plutôt confortable, mais la personne qui est sur le cardio haut, peu importe son chrono, c’est une partie vraiment compliquée.”
Une belle preuve que sur une course, tout peut arriver, et surtout ce qu’on aurait pas anticipé. C’est ça aussi, la beauté du sport. On en ressort grandi, avec une jolie médaille et plein d’anecdotes pour les copains .
Marathon de Paris 2025 rues de Paris
© Magalie Jegou - Photo argentique dans les souterrains de Paris

Maintenant, la crème. Quelle a été votre partie préférée sur ce marathon de Paris 2025 ?

MAGALIE “Au dixième kilomètre, j'ai vraiment pris conscience que je partais pour un marathon et j'ai commencé à kiffer. Ensuite, je dirais les 500 derniers mètres, parce qu'il y avait une ambiance de dingue. Franchement, je ne m'y attendais pas. On ne s'entendait même plus parler entre coureurs tellement les gens criaient. C'était la première fois que je vivais quelque chose comme ça. Ce n’est même pas la ligne d'arrivée, en soi. C'est l'engouement sur le dernier kilomètre. C'était incroyable. J’ai adoré. Et là, je me suis dit que c'est important, les encouragements. Surtout dans ce genre d'épreuve.” YOANN “Pareil. Sur ce marathon, ils ont super bien géré les 500 derniers mètres. Même un mec à l'agonie, ça lui aurait remis un coup de boost. Surtout après la belle petite bosse sur les deux kilomètres précédents. J’ai dit à Alban : “Écoute mec, c'est bon, le contrat il est rempli. Maintenant, on s'amuse”. Les 500 derniers mètres étaient vraiment ouf. Tu ne les vois plus passer. Il y avait du monde, la signalétique, était folle, en levant la tête, tu aperçois l'arche, c'est ultra kiffant. D'autant plus quand tu as validé ton chrono. Plus rien n’a d’importance, à part profiter.”
Yoann Stuck et Alban Pellegrin - Marathon de Paris 2025
© Yoann et Alban - Marathon de Paris 2025
"Les 500 derniers mètres... Même un mec à l'agonie, ça lui aurait remis un coup de boost." - Yoann

On le voit tout le temps, ça fait partie de l’expérience : vous aviez des amis sur le parcours ?

Avoir sa petite team de supporters, ça aide. Non seulement parce que leurs caméras sont braquées et prêtes à capturer ta meilleure foulée (redresse-toi et lance ton plus beau regard mi-sérieux, mi-star), mais aussi parce qu’en cas de coup de mou, rien de telle que des cris du cœur pour relancer la machine.
MAGALIE “Oui ! J’avais plusieurs groupes d’amis, mais je ne savais pas trop où ils étaient. J’entendais plein de gens crier “allez Magalie !”, je me retourne et je tombe sur des potes inattendus. Trop cool ! Je ne pensais pas en avoir besoin, mais ça te redonne un coup de boost, ça fait du bien. Une amie m'a attendue au 40e kilomètre, je n'étais même pas au courant. Elle a couru avec moi et là, je ne sentais plus aucune douleur.” YOANN “Pareil, des amis sont venus. Eux, tu vois qu'ils ont vraiment l'habitude du marathon de Paris. Ils sont à des endroits stratégiques : au départ, à des kilomètres précis… tu vois qu'ils ont étudié plus le parcours que toi. L'engouement se fait aussi avec des inconnus. Ils crient ton prénom, ça fait chaud au cœur. En plus, Alban est très connu sur les réseaux sociaux. Le gars avait un flow de ouf ! Bref, ça aide vraiment beaucoup d'avoir les collègues.” MAGALIE “C'est tellement beau, ce moment. Il y a tout le monde, les pacers, les potes de tous les coureurs, les passants, bref, ça fait beaucoup de gens réunis. C’est trop, trop chouette.”
Schneider Electric Marathon de Paris
© Schneider Electric Marathon de Paris

Équipement et nutrition sur marathon

Vous avez un équipement particulier ? On veut tout savoir de votre “setup mission 42 km”.

L’art du ravitaillement et du bon choix de vêtements sur longue distance, c’est quelque chose. Pour éviter les ampoules et le gel qui se transforme en galette au kilomètre 12, on dit toujours qu’il faut tester sa nutrition et son matériel en amont. Nos ambassadeurs font-ils partie du camp des bons élèves ou des partisans du “sur un malentendu, ça passe” ?
MAGALIE “J'ai préféré prendre mon sac de trail. C'était lourd, mais ça m'a aidée. Je n'étais pas trop convaincue par le ravito du parcours. Quelques jours avant, on voyait des gens sur Instagram montrer comment boire au gobelet, comment s’organiser, ça semblait galère. Pour la tenue, comme d'hab, short et t-shirt, chaussures Hoka Clifton - mes favorites. J’ai choisi un peu à de la dernière minute (oups). Certain.e.s préparent leur équipement des jours et des jours avant. Moi, pas du tout. Je fais ça la veille en prenant les équipements que j’aime. Je n’ai pas testé du nouveau matos non plus ! Mais j’ai bien choisi au feeling.” YOANN “J'étais le Sherpa de Paris, haha. J'ai porté toutes les affaires d'Alban. Tous ses gels (et il en prend un toutes les 20 minutes, donc je te laisse faire le calcul !), j'ai tout mis dans une ceinture et je portais sa gourde. Il ne m'a pas encore mis d'avis sur Google, j'aimerais bien qu'il mette un 5 étoiles ! Je faisais même des axels pour aller lui remplir sa flasque et tout. Service premium, quoi. Personnellement, j'ai mangé une barre au départ, une barre au semi et j'essayais de consommer de l'eau sur les ravitos. En tenue, j'ai essayé de marquer le coup en étant full ASICS. Short, débardeur, et les chaussures Metaspeed. Tout ça, je l'ai testé le jour du marathon… bon, c'est le truc qu'il faut pas faire mais tout s'est bien passé, c'est bon."
Équipement de Magalie JEGOU sur le Marathon de Paris 2025
© Magalie Jegou - Marathon de Paris 2025
L'équipement de Magalie tout prêt, tout bien rangé.

Côté alimentation, c’est quoi vos rituels d’avant / pendant et après course ?

MAGALIE “Honnêtement, le matin, j’ai fait comme d’habitude. J’ai juste petit-déjeuné un peu plus tôt. Les trois jours avant le marathon, j'ai fait attention à ce que je mangeais et plus de pâtes, etc. Pendant la course j'avais des gels et c'est tout. Sur les ravitos je prenais des bananes, parce que des fois je sens que je peux un peu flancher. C’est important de se nourrir. Après la course, je n’ai pas eu faim avant 20h où LÀ j’ai eu la dalle.” YOANN “Ben écoutes, moi, la pizza c’était la veille. Après le marathon aussi. Forcément, il faut se congratuler. J'ai l'habitude plutôt de courir à jeun. Je n'ai pas de petit-déjeuner, mais je bois pas mal d'eau pendant la sortie parce qu'il faut quand même absorber quelque chose. J'ai pris une barre 5 minutes avant le départ, histoire d'avoir un élément de satiété. Je fais comme ça parce que pour moi, le petit-déj, c'est pas le repas le plus important et je le savoure quand j’ai fait le job. J'avais eu suffisamment de calories absorbées la veille avec ma belle pizza, et après, hydratation à fond, et la pizza par contre à l'arrivée, franchement tu la kiffes quoi.” MAGALIE “Ouais, je confirme !”

Pour la suite de la journée, on a souvent en tête : la descente dans le métro en boitant, l’énorme plat de pâtes, et le coma pour récupérer. Vous pouvez nous décrire un peu votre programme “réconfort” après ces 42 km ?

MAGALIE “On a profité avec ma soeur. On est rentrées chez nous, pour partir au spa, on le méritait bien ! Bon, aussi parce que je ne pouvais plus marcher. J'ai fait des bains froids, des bains chauds, et ensuite j'ai mangé une grosse pizza avec ma famille. Ça, c'était vraiment le kiff.” YOANN “De mon côté, je suis rentré à Lyon directement. Pour moi la récup, c'était Paris-Roubaix dans le train (avec un wifi éclaté). Le soir j'ai mangé encore une pizza, je crois.”
On a donc une ambassadrice traileuse et une tortue ninja dans la team.

La suite : Londres, Xterra, MCC et VTT

Une fois la course terminée et le “PLUS JAMAIS ÇA” dépassé, on se dit tous “hihi, vivement la prochaine”. C’est quoi, votre prochaine ?

MAGALIE “Déjà, je vais soigner mon genou. Ensuite, je vais repartir sur du trail, plutôt. La route, j’aime bien, mais je préfère le trail, honnêtement. Cet été, je vais faire quelques courses, du vélo et de la marche. 1000 projets dans le viseur !” YOANN “Moi, de mon côté, je finis ma préparation sur route. J'ai pu faire des cross au début d'année jusqu'au championnat de France. Je finalise toute cette prépa “bitume” sur le marathon de Londres dans 10 jours. Après, je vais garder tous ces acquis-là pour les réutiliser sur la saison trail. Je pars sur la Xterra Trail à Vassivière, un 50 km assez roulant avec 1800 de D+. Ensuite, je rebascule sur du Xterra Trail puisque je suis qualifié pour les championnats du monde mi-juillet.”

Cette interview est croisée, mais on a simplement croisé les réponses de chacun. Maintenant, si chacun avait une question à poser à l'autre sur ce marathon ou sur autre chose, d'ailleurs, ça serait quoi ?”

YOANN “Magalie, c’est quoi ton prochain marathon sur route ? Est-ce que tu aurais un objectif (si le genou va mieux) ?” MAGALIE “Je n’ai pas de marathon sur route de prévu. Par contre, côté trail, j’ai la MCC à l’UTMB. Je vais plutôt partir sur une “prépa genou trail” ! J’aime bien la route mais je suis plus semi-marathon. L’année prochaine, pourquoi pas un marathon dans une autre pays, une autre capitale. Et toi, qu’est-ce que tu me conseille pour renforcer mon genou ? J’arrive pas à m’y mettre !”

Arrêter de prendre l’ascenceur ?

YOANN "Haha, franchement, le meilleur des conseils, c’est avoir un bon kiné ! Il te montre les bons exercices, et après tu peux être autonome et continuer de ton côté. Après, avec tous les sports croisés que tu fais, c’est déjà beaucoup. C’est important. Beaucoup de personnes ne pensent qu’à courir, mais c’est bénéfique de tout mixer. C’est un plaisir différent et ça enlève la redondance de “simplement courir”. Moi, je pars du principe que la course, c’est top, mais le vélo, c’est beaucoup plus fun. Ajoutes du renforcement spécifique, connait tes forces et tes faiblesses et voilà ! On se voit sur la MCC, alors ? On croise les doigts pour qu’il fasse beau, cette fois !”

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